Jean-Luc Gibelin, vice-président transport du conseil régional et Yvan Lachaud, président de l’agglomération, ont débattu de l’utilité de la construction de l’équipement ferroviaire dans le cadre d’un débat organisé par le Club de la Presse et de la communication du Gard.
Viril mais correct ! Organisé jeudi 15 décembre par le Club de la Presse du Gard, le débat “Pour ou Contre la gare TGV de Manduel”opposant le vice-président transport de la région Occitanie, Jean-Luc Gibelin (PC), adversaire du projet, et le président de Nîmes Métropole, Yvan Lachaud (UDI), favorable à la gare, a tenu ses promesses.
“La gare doit se faire le plus rapidement possible. Avec l’Etat et la SNCF, nous sommes prêts”, a assuré Yvan Lachaud, pour qui “le Gard ne peut se résoudre à regarder passer les trains.” Lors du débat, Jean-Luc Gibelin a semblé changer quelque peu de ligne, laissant penser que la gare pourrait se faire malgré son désaccord. Il a ainsi indiqué qu’il “n’y a aucune urgence à presser le calendrier”, d’autant qu’à ses yeux “l’utilité économique de la construction d’une gare à Manduel n’est pas démontrée”, lui qui milite pour un raccordement de la ligne actuelle au contournement de Nîmes-Montpellier au niveau de Saint-Brès (Hérault). En outre, le vice-président du conseil régional a interrogé : “Il faudra que quelqu’un m’explique qui payera les TER supplémentaires” affrétés en raison de la construction de la gare. Yvan Lachaud, lui, a défendu la construction de la gare qu’il envisage comme une opportunité de développement économique d’une zone “au barycentre des plus beaux monuments romains entre Nîmes, Arles et le Pont du Gard.” Et les deux hommes de se quitter sur un constat partagé : dès le départ, le dossier de la gare TGV de Manduel a été mal monté…
(Photos Claude Corbier)