La Gazette a 20 ans : 3 questions à Pierre Serre, directeur de la publication : “On pourrait créer une Gazette à Alès” (4/4)

La vie des médias

La Gazette de Nîmes fête ses 20 ans le 2 mai 2019. L’occasion pour le Club d’en parler avec ceux qui la font… et la lise !

Pierre Serre est le directeur de la publication du titre.

Pourquoi créer la Gazette de Nîmes ?
En partie parce que je suis nîmois d’origine, j’y ai toujours ma maison familiale. On disait
de la Gazette de Montpellier que notre réussite était facile, dans une ville jeune et
dynamique et avec le soutien de Georges Frêche : on a eu envie de prouver que notre
concept était viable ailleurs. Et François Wiart est lui aussi nîmois d’origine, tout nous
poussait à venir ici…
Quelle différence avec Montpellier ?
Le concept et le fonctionnement sont identiques, ce sont deux villes qui évoluent, qui
sont de bons supports pour un journal de proximité comme le notre. C’est sur la
perception qu’ont les habitants de leur ville qu’il y a des différences. A Montpellier on est
fier de sa ville et de sa réussite. Nîmes a un potentiel énorme, mais ici on se voit toujours
plus petit que l’on est, les comportements sont différents. Pour preuve du dynamisme de
Nîmes, on envisage d’y créer comme à Montpellier un Gazette café.

Après vingt ans d’expérience, quel est votre bilan ?
C’est très satisfaisant, nous avons atteint le niveau de diffusion de Midi Libre et on peut
encore progresser, à Montpellier on a atteint le double de cette diffusion. Nous
développons un support numérique mais nous restons fidèles au papier, qui reste une
valeur sûre, en tout cas pour notre politique de niche : aux Etats-Unis, le papier regagne
du terrain. La Gazette de Sète est devenue un trimestriel qui fonctionne aussi très bien,
on pourrait lancer la même formule à Alès ou Lunel : partout, le public aime savoir ce
qui se passe chez lui !

Propos recueillis par Claude Corbier